
Eddy Munyaneza
le conteur des réalités communautaire
Il est un des premiers promoteurs des films documentaires de création au Burundi. Son fort, Eddy travaille sur des sujets qui font trait aux maux de la société, et parfois des œuvres sur son vécu
«Histoire d’une haine manquée», un film documentaire de 52 minutes produit en 2010 le lance sur un bon élan. Dans cette création, l’artiste retrace les moments forts et durs de la crise sociale de 1993. Eddy, réalisateur et producteur du film, raconte la tragédie qui lui arrive, lui et sa famille, sur sa colline natale, en province Gitega, l’actuelle capitale politique Burundaise
Dans ce film, Eddy remet en vie les scènes tragiques qui ont caractérisé ces durs moments. Alors que la guerre inter ethnique (entre hutu et tutsi) fait rage, Eddy et ses frères, de l’ethnie Tutsi sont miraculeusement sauvés des couts de machettes, par des voisins hutu. Dans son film, l’auteur est témoin vivant de la bravoure et l’humanité qui ont caractérisé certaines familles. «en réalisant ce film, je voulais rendre hommage à tous ces gens qui ont en eux le principe d’Ubuntu, de valoriser l’humanité qui devrait caractériser tout être humain»
Ses débuts et performances
A la fois réalisateur, cameraman et monteur, Eddy se familiarise avec la camera alors qu’il est encore sur le banc de l’école, au secondaire. Sa carrière de cinéaste démarre véritablement en 2004 quand il intègre l’organisation de production audiovisuelle Menya Media, qui se démarque dans la production des films institutionnels et publicitaire de l’époque. Il bénéficie des formations en Afrique comme au Cameroun, au Senegal et ailleurs, grâce à CIFAP, BREXTA, Canal plus International. Il participe dans plusieurs production comme dans le film «Na wewe» de Jean Luc Goldschmidt Il.
Selon Eddy Munyaneza, le 7ème art est la meilleure façon de bien raconter et instruire, de façon décontracté, compréhensible et appréciable, dans un bon divertissement.
Eddy Munyaneza ajoute: «Dans la création, il n’y a pas de frontières ou de limites. On peut rêver et en même temps donner vie aux rêves. C’est ce qui fait l’originalité de cet art.»
Pour lui, le champ d’activités est encore vaste et moins exploité. Il encourage alors les cinéastes burundais à travailler dur, à exercer leur talent et ressortir le savoir-faire enfouit en eux.